1. |
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J’entends souvent cette voix
Celle qui habitait en toi
Je les entends toujours tu vois
Tes éclats de rire figés par le froid
Ils me blessent maintenant
Que tu ne te souviens plus comment
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Souviens-toi au moins de moi
Si ta mémoire se noie
Sauve-moi, sauve-moi
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Souviens-toi au moins de moi
Si la lumière te voit
Sauve-toi, sauve-toi
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Souviens-toi au moins de moi
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Souviens-toi, souviens-toi
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Souviens-toi au moins de moi
S’il te plaît, ne m’oublie pas
Je sillonnerai les fjords de Norvège
Tu ne vas pas rater ça
Je te rappellerai les mots que tu préfères
Ils te manquent tellement déjà
Je te rappellerai le nom que tu m’as donné le jour où je suis née
L'autre soir à la violence
Tu as oublié ton nom
Tu m’as dit des choses immenses :
« J’implose en constellations »
J’ai regardé sur ta montre
Elle a échappé le temps
Elle remonte à la violence
Au soir où nous étions là
S’il te plaît, ne m’oublie pas
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2. |
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Les ferrofluides-fleurs
Poussent au milieu des champs magnétiques
Les ferrofluides-fleurs
Germent au coeur des idées érotiques
Je fixe le soleil depuis longtemps
J'ai vu les avions qui sont passés devant
J'ai percé mes paupières pour regarder
Tout ce que je ne peux pas voir quand j'ai les yeux fermés
Les ferrofluides-fleurs
Poussent au milieu des champs magnétiques
Les ferrofluides-fleurs
Prennent l'odeur des mains narcotiques
J'ai bu tout le sucre de l'érablière
À présent mes pensées me semblent plus claires
Je cours comme le soleil veut plonger dans l'eau
J'apprends le latin du nom des animaux
J'ai caché toutes les cuillères de la maison
Je mange avec les couteaux maintenant
Je réchauffe mes larmes
Je suis à fleur de lame
Je veux éclore en bourgeons pétalliques
Les ferrofluides-fleurs
Poussent au milieu des champs magnétiques
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3. |
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Je n’ai jamais voulu te pendre entre mes cuisses
La corde s’était fanée autour de ton cou
J’ai attendu trois jours sur le bord d’un fossé
À manger des flocons de tempête
Quand tu es revenu, je dormais déjà bien
J’aspirais l’alcool en un souffle amazonien
C’était l’hiver sur la langue de chaque bouche
Dans les lits de sueurs immenses
Dans les cendres de la chambre
Dans les fentes fatiguées par le plaisir
Et ton corps planté sous la neige
Devine le sexe des étoiles
Et ta bouche tachée de vin me crie :
« Je veux me perdre avec toi »
Il n’y aura pas d’otages cette fois
C’est la fin de ce tout ce qui ne finissait pas
Tout ce qui fait du bien me fait du mal, me fait du mal
Je ne veux plus de ton amour
Mais je veux te toucher à tous les jours
Et ton corps bandé sous la neige
Devine le sexe des étoiles
Et ta bouche tachée de vin me crie :
« Je veux me perdre avec toi »
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4. |
Les instants d'équilibre
03:09
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Demandez-vous par où j'entre
J'entre pour ressortir
Demandez-vous jusqu'où je rampe
Je rampe pour revenir
Le feu, la foi, les gens
Jouent avec le cerveau
Où est le vrai nouveau
Ma tête a mal
Je veux me noyer dans un verre d'eau
Les yeux, les dents, la chance
Ne sourient que pour ceux
Qui demandent si il pleut
Tu voudrais que je me déshydrate
Pour me saouler
Les avions dans le ciel
Font l'amour en voyage
L'hiver intemporel
Le bonheur est scandinave
Demandez-vous par où j'entre
J'entre pour ressortir
Demandez-vous jusqu'où je rampe
Je rampe pour revenir
Les mots, le temps, la chambre
Sont toujours en désordre
Je vais manger la corde
La rue de mon enfance est disparue
Et ma maison
Les avions dans le ciel
Font l'amour en voyage
Leurs ombres dessinent nos visages
Sur les nuages
J'ai fossilisé mes instants d'équilibre
Sous une cloche de verre
J'ai reçu des éclats de rire
Ce sont les blessures que je préfère
Les avions dans le ciel
Font l'amour en voyage
L'hiver intemporel
Le bonheur est scandinave
Les avions dans le ciel
Font l'amour en voyage
L'hiver intemporel
Le bonheur est scandinave
Demandez-vous par où j'entre
J'entre pour ressortir
Demandez-vous jusqu'où je rampe
Je rampe pour revenir
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5. |
Au bonheur d'Édelweiss
02:59
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Je sais que tes mains touchent le feu
Je sais que tu aimes un peu
Tomber dans le puits le matin, le matin
Tomber dans le puits, c'est bien
Je sais que tu as peur de grandir
Les vieux savent mieux mentir
Tu sais qu’on pourrait être heureux, être heureux
Je sais qu'être heureux, c'est mieux
Oui mais moi je pars, je pars, moi je pars
Je vais retrouver le temps perdu
Oui mais il est tard, il est tard, il est trop tard
Le train que j'ai manqué est tombé dans l'oubli
Je sais que toi tu te souviens d'eux
Les passagers dans le train
Tu vois leur visage dans mes yeux
C'est nous que tu vois
Si un jour tu te demandes à qui
Tu ressembles quand tu ris
Regarde-moi et tu sauras à qui
Je ressemble aussi
Oui mais moi je pars, oui je pars, moi je pars
Je vais retrouver le temps perdu
Tous les feux, moi
Tous les feux me font
Tous les feux me font tomber dans les flammes
Je sais que tes mains touchent le feu
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6. |
Incendie
03:38
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Tes doigts me taisent
Je ne peux plus parler
Tes bras m’apaisent
Je peux respirer
Mon corps est lourd
Tu sais le porter
Tu me demandes la vérité
Je t’aime toujours même quand je dors
Et ton odeur est mon parfum
J'entre par ta fenêtre à tous les soirs
Tous les soirs
Je crois que tu m’attends tous les soirs
Tu fais de très beaux anges dans la neige
Dans la neige
J’aime dormir dans tes anges dans la neige
Tes mains sont tombées sur ma tête
Tu veux me changer les idées
Tu dis que mes cheveux de Bengale
Sont un bel incendie
Tes mains s’envolent sur mon ventre
Attention à l’atterrissage
Tes mains découvrent mon visage
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7. |
Les mains d'Édelweiss
03:06
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Édelweiss, tu as peur de tout
Tu te laves dans le bain de tes larmes
Édelweiss, je t’attendrai
Demain au coin de la rue Barbe
Édelweiss, tu as peur de toi
Tu veux me montrer tes armes blanches
Édelweiss, je ne voudrais pas
Que tes mains touchent la peau des anges
Édelweiss, tu es tombé dans le puits
Ce matin, tu dis que tu y habites
Édelweiss, tu dis que c’est sous la terre
Que tu peux voir les vers des poètes
Et sans la vue, j’y vois le sens
Et sans la vue, j’y vois le sens
Quel est ton nom dans le noir
J’ai mis la table pour tes yeux
Touche les fruits pour mieux les voir
Apprends leur forme si tu veux
Tu connais le goût de la mer
Tu as déjà rêvé à elle
Elle n’a jamais pensé à toi
Édelweiss, ta mère, elle t’a menti
Ce n’est pas l’amour qui t'a rendu aveugle
C’est ton corps qui ne sait pas voir
Édelweiss, tu as peur de tout
Tu te laves dans le bain de tes larmes
Édelweiss, je t’attendrai
Demain au coin de la rue Barbe
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8. |
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Tu m'as pas dit que tu partais pour aller boire aux nuages
Les animaux que je connais n'ont jamais soif des orages
Mais toi tu bois ce qui se boit et tu te fous de la nature
Tu m'as pas dit que tu aimais aller regarder les étoiles
Les animaux que je connais ont peur qu’elles ne leur fassent mal
Mais toi tu aimes les planètes et tu crois qu'elles te regardent
Mais toi tu aimes les planètes et tu aimerais qu'elles te gardent
Tu m'as pas dit que tu rêvais souvent à un atterrissage
Les animaux que je connais ne parlent jamais de voyage
Mais pour toi la vie est un lit et ton sommeil est une plage
Pour toi le corps est un habit, le plus glorieux sarcophage
Je t'ai vu voler de loin
Tu peux voler dans mes rêves
Les animaux te vénèrent
Tu es le roi de leur cage
Je t’ai vu voler de loin
Tu m’as pas dit que tu venais parfois dans ma tête en silence
Les animaux que je connais n’ont jamais connu cette chance
J’ai mis les pensées que tu aimes en ignorant chaque violence
J’ai caché celles où tu étais tué par extrême romance
Je t’ai vu voler de loin
Tu peux voler dans mes rêves
Les animaux te vénèrent
Tu es le roi de leur cage
Je t’ai vu voler de loin
Dans un ciel sans couleur
J’aime le ciel sans couleur
Je t’ai vu voler de loin
Tu m’as pas dit que tu partais pour aller boire aux nuages
Les animaux que je connais ne connaissent pas ton visage
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9. |
Chorégraphie des âmes
02:48
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Tes pieds sur les miroirs
Des confettis de lames
Te permettent de voir
Le plan de la danse
Danser dans le noir
Le sang dans les planches
Les écouter craquer
Comme les os de ton corps
La carte de ton monde
Tatouée de ton encre
Te laisse t'échouer dans la danse
Danseras-tu sur ma tombe ?
Tomberas-tu dans l'oubli ?
Danseras-tu sur ma tombe ?
Tomberas-tu dans l'oubli ?
Tes pieds sur les miroirs
Le mouvement des ombres
Te replonge en toi
Dans la transcendance
Danser dans le phare
Au milieu de la mer
Les écouter frapper
Vaguement contre ton corps
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10. |
Au musée Grévin
02:51
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J’ai visité le musée de cire
C’est un très bel endroit pour mourir
Les humains y sont encore plus froids
Qu’ils ne le sont habituellement
J’ai visité le musée de cire
J’ai fait un feu de joie
Ils ont fondu en larmes
Jamais personne n’avait pensé
Réchauffer leur corps sans âme
J’ai visité le musée de cire
Ils ont fondu à l’ombre des sourires
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11. |
Insomnie
04:19
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Prenez le feu
Mettez-le dans ma tête
Je veux dormir cette nuit
Prenez la lune
Mettez-la dans ma tête
Je veux dormir cette nuit
À tous les soirs sur la plage
L’eau me ramène au rivage
Plus je veux, moins j’y arrive
La nuit me ment pour en finir avec moi
Insomnie
Tu manges ma tête
Même le jour ne passe plus la fenêtre
Tout me mène à la violence
Ma tête est une arme blanche
La nuit me nargue en silence
Coups de couteau dans les branches
La nuit me jette ses cendres
Je touche la peau des anges
Je ne sais plus si elle s’en souvient
La nuit quand moi je la dormais bien
Insomnie
Tu manges ma tête
Même le jour ne passe plus la fenêtre
Prenez le feu
Mettez-le dans ma tête
Je veux dormir cette nuit
Prenez la lune
Mettez-la dans ma tête
Je veux dormir cette nuit
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12. |
J'arrive en retard
04:45
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J'arrive en retard
J'ai prié pour toi
Je ne prie jamais
Jamais que pour toi
Je me sens à l’aise
Sur ma catéchèse
Je ne ressens rien
Rien que la faim
J'ai dessiné une croix
C'est peut-être la mienne
Le jour où mon sang
Ne reconnaîtra plus mes veines
Le souffle des gens
Au-dessus de mon corps en veille
Et les cris de joie
J’ai cherché la sortie de ma cellule
Mais toutes les portes ne font qu’y entrer
Je tourne en rond depuis quelques années
Je parle aux murs qui m’ont embaumée
J’arrive en retard
Tout le monde est parti
Les gens qui s’aiment ne se retrouvent pas au paradis
J’ai cherché la sortie de ma cellule
Mais toutes les portes ne font qu’y entrer
Je tourne en rond depuis quelques années
Je parle aux murs qui m’ont embaumée
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13. |
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Klô Pelgag Montréal, Québec
Quand Klô Pelgag chante, les images s’animent. Et quand elle joue, l’air se colore. Alors que les yeux s’en éprennent et que les cœurs se braquent vers son luxuriant univers de piano, de cordes et de voix, elle s’efforce à faire de ses chansons un paysage pour les aveugles. ... more
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